3 635 parrainages

Poteau d'exécution
En temps de guerre, les traitres à la Nation finissent au poteau d'exécution

Dans la première République (1792-1804), version Directoire (1795-1799), le Conseil des 500 était la chambre basse chargée de rédiger des propositions de loi et de les voter en première lecture.
De nos jours, pour l’élection présidentielle, toute personne souhaitant être candidat doit disposer de 500 présentations, également appelées « parrainages », un petit conseil des 500 en quelque sorte… Voulu dès 1958 (à l’origine il suffisait de 50 présentations, puis 100 à partir de 1962, le chiffre de 500 n’est en vigueur que depuis 1976), ce système de filtre a pour but d’éviter les candidatures « farfelues » à la magistrature suprême. Cela n’aura pas empêché les candidatures de Marcel Barbu (1,15% des suffrages exprimés) en 1965, Louis Ducatel (1,27%) en 1969, Guy Heraud (0,08%), Bertrand Renouvin (0,17%) et Jean-Claude Sebag (0,16%) en 1974 , Jacques Cheminade (0,28%) en 1995, Frédéric Nihous (1,15%) en 2007, Jacques Cheminade (0,25% en 2012, Jacques Cheminade (0,18%), François Asselineau (0,92%) et Jean Lasalle (1,21%) en 2017, chacun pouvant ainsi connaître, le temps d’une campagne, ce moment warholien, bref, mais forcément sublime.

Ce principe de parrainage n’a pas non plus empêché les candidatures des trotskistes de services : Alain Krivine (2 fois), Arlette Laguiller (6 fois), Pierre Broussel (1 fois), Daniel Glucstein (1 fois), Olivier Besancenot (2 fois), Gérard Schivardi (1 fois), Nathalie Artaud (2 fois à ce jour), Philippe Poutou (2 fois), candidats faisant généralement moins de 2,5% des suffrages exprimés (à l’exception, entre 1995 et 2002 d’Arlette Laguiller et d’Olivier Besancenot).

Un système, somme toute, assez peu contraignant. Mais voilà, qu’à l’approche du scrutin, comme en 2017, comme en 2012, des impétrants candidats (Mélenchon, Le Pen, Zemmour) hurlent à la victimisation : ils n’auront pas leurs 500 signatures ! Gageons que le compte y sera (il l’est déjà ce jour pour Mélenchon).

Pour autant, il convient sans doute de s’interroger sur la réforme d’une règlementation qui permet à des candidats ne représentant rien qu’eux-mêmes (Jean Lassalle a déjà 579 signatures) et qui pourrait exclure un candidat bénéficiant de plus de 15% d’intention de vote dans les sondages. Ce n’est certes pas à quelques semaines du scrutin qu’il convient de revoir la procédure (comme le proposait Jean-Luc Mélenchon il y a peu), mais le prochain gouvernement devrait étudier cette question dans les mois à venir.

François Fillon avait obtenu, en 2017, 3 635 parrainages (deux fois plus qu’Emmanuel Macron), avant que sa candidature n’explose en vol suite à ses tourments financiers (Pénélope-Gate, costumes Arnys). Cette fois le sarthois, condamné en première instance à cinq ans de prison dont deux ans fermes, n’est pas candidat à la présidentielle. Mais, il ne sera pas dit qu’il ne polluera pas une nouvelle fois l’élection. Ce petit monsieur, si âpre au gain, n’avait rien trouvé de mieux que se faire nommer aux conseils d’administration de Zaroubejneft (groupe pétrolier russe) en juillet 2021 et de Sibur (géant de la pétrochimie russe contrôlé par des oligarques proches de Vladimir Poutine) en décembre 2021. Renvoi d’ascenseur à son ami Vladimir, François le prévaricateur ne manque pas de trouver des excuses à Poutine face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

 Il aurait ce week-end démissionné de ces deux mandants sous la pression de ses « amis » LR conscients des ravages que ces mandats et positions pouvaient provoquer sur la candidature de Valérie Précresse.

Sinon, trahison en temps de guerre, c’est bien 12 balles dans la peau non ?

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