On l’oublie souvent, mais c’est l’URSS qui fut la première nation à officialiser en 1921 un jour férié (mais non chômé, faut pas pousser non plus), le 8 mars pour commémorer une journée internationale des ouvrières. Le 8 mars 1977, l’ONU adoptait une résolution enjoignant à ses pays membres de célébrer une « Journée des Nations unies pour les droits des femmes et la paix internationale » , la « Journée internationale de la femme ».
Il n’est pas certain que mardi prochain les Ukrainiennes rendent hommage à Vladimir Illich, dit Lénine et à son pays de son initiative. Il est vrai que sous les bombes les hommages ont un gout plus amer.
En France, me direz-vous, les femmes vont être à la fête le 8 mars. Et bien pas toutes.
Prenons la présidentielle 2022. Il y a en premier lieu les postulantes qui ne parviennent pas en finale :
- Sandrine Rousseau, battue au 2ème tour de la primaire écologiste, exclue jeudi dernier de l’équipe de campagne de Yannick Jadot, pour ses propos au vitriol contre la stratégie du candidat écologiste. Celle qui se présente comme « écofémiste » se sentira un peu esseulée pour fêter le 8 mars.
- Christiane Taubira, l’auto-proclamée « icône de la gauche », vient de découvrir qu’une élection majeure se prépare longtemps à l’avance et que trois mois ne suffisent pas pour construire une stratégie, un programme et obtenir 500 parrainages d’élue. Retour à Cayenne.
En second, il y a les candidates. Pour ce millésime, les femmes sont en nombre, pas la parité, mais cela progresse, 4 sur 11 (2 sur 11 en 2017) :
- Nathalie Artaud, candidate Lutte Ouvrière, le dernier sondage la crédite de 0,5%…
- Anne Hidalgo, 2,5% au dernier sondage, enfonce méthodiquement, depuis la fin de l’été 2011, les derniers clous du cercueil ou repose, paisible le Parti Socialiste (on n’ose imaginer la réaction qu’aurait François Mitterrand en voyant son parti d’Epinay largement dépassé par le Parti Communiste). Anne pourra toujours faire une petite faite à l’Hôtel de ville de Paris avec Alice Coffin et ses copines féministes radicales.
- Valérie Pécresse, représentant la « droite de gouvernement » qui multiplie les erreurs, défections et autres saillies de ses « soutiens ». En cinquième position dans le dernier sondage, la dernière avanie pourrait être le soutien du nain à Macron (le 8 mars ?).
- Marine Le Pen, pourrait paraitre en meilleure forme… Sauf que ses positions passées pro-Poutine ne semblent pas très porteur, et qu’en tout état de cause, elle est systématiquement donnée battue au second tour face à Emmanuel Macron (60/40 selon le dernier sondage).
Alors, qui pour faire la teuf mardi ?
- Nathalie Elimas, Secrétaire d’État, démis de ses fonctions hier pour cause d’accusation de harcèlement moral par des collaborateurs au sein de son cabinet….
- Ségolène Royal, hésitant successivement entre : auto-candidature, soutien à Valérie Précresse puis à Jean-Luc Mélenchon… L’ex-ambassadrice aux pôles va peut-être s’apercevoir que la Méluche a un copain un peu encombrant ces derniers temps, un certain Vladimir.
Dans ces conditions, ce brave Voldemort, toujours un peu vielle France, vous offrent à toutes ce bouquet de roses en vous souhaitant une très bonne fête !
C’est quoi un jour férié mais non chômé ???
Un jour férié est une fête légale. En France, la liste des fêtes légale est fixé par le code du travail. Un jour férié est généralement chômé ( 1er janvier, 8 mai…), mais il peut parfois être travaillé. Exemple en France, le lundi de Pentecôte. Jour férié chômé jusqu’en 2003 il est devenu un jour ordinaire en 2004, suite à la canicule de l’été 2003, le gouvernement Raffarin l’a supprimé des jours férié. Depuis 2008, le lundi de Pentecôte est un jour férié non chômé : en cas de non travail, l’entreprise doit compenser au titre de la journée de solidarité envers les personnes âgées.
Je m’associe bien évidemment à cet hommage. Femmes, Joël et moi sommes à vos côtés. Vous êtes sauvées.
Heureusement que Voldemort souligne son côté vieille France, on aurait pu penser qu’il les envoyait sur les roses !