Libye : l’alibi

En ce samedi, veille de consultation électorale, la politique française paraît bien absente, tant les événements extérieurs nous fouettent la figure.

Le Japon, bien sûr, avec son terrible tremblement de terre suivi du non moins terrible tsunami, puis des dommages subits par la centrale nucléaire de Fukushima. Des milliers (dizaines de milliers ?) de morts, des centaines de milliers de sans abris, principalement provoqués par la vague géante. Dans ces conditions, il y a quelque indécence, dans nos démocraties occidentales à nous regarder le nombril en nous interrogeant sur les mérites/dangers des différentes sources d’énergie. Même si ce débat doit venir en son temps (en favorisant au maximum les énergies renouvelable), l’urgence me semble de pensez d’abord aux japonais qui, bien que vivant dans une des premières puissance économique du monde, ont un besoin pressant d’aide : vêtements, nourriture… Sans abri, sous la neige, le nippon se meurt…

La Libye ensuite. Après la Tunisie, puis l’Égypte, le besoin de démocratie à gagné voila plusieurs semaine la Libye. Mais, tout corrompus et despotes qu’ils soient, les dirigeants tunisiens et égyptiens n’atteignaient pas la puissance dictatoriale d’un Kadhafi. Les insurgés l’ont appris à leur frais : alors qu’ils croyaient avoir partie gagnée avec la prise de Tobrouk puis de Benghazi, arrivant aux portes de Tripoli, ils ont essuyée une contre-offensive particulièrement violente des troupes du colonel.

Longtemps évoquée, l’interdiction du ciel libyen, n’a pu être décrété assez tôt par les instances internationales pour éviter les massacres. Quand le Président de la République française fit annoncer par le médiatique (et non diplomate) Bernard-Henri Levy la volonté de la France de bouter Kadhafi hors du pouvoir. Si nul ne peut contester le bien fondé, quand au fond, de cette position, la méthode, ignorant le nouveau ministre des affaires étrangères, reste détestable. Et la position, suivie par le Conseil de sécurité il y a deux jours peut paraître bien tardive et sans doute périlleuse.

Que notre président ait ressenti le besoin de racheter son silences et les bêtises de sa ministre des affaires étrangères, quelques jours avant les élections cantonales, on l’imagine. Qu’il le fasse, sans discernement, en provoquant un nouveau conflit oriental qui sera peut-être aussi profitable aux libyens que la deuxième guerre d’Irak l’est aux irakiens qui vivent toujours sous la terreur des attentats…

PS : Si la Libye vaut une guerre, l’Arabie Saoudite intervenant militairement pour soutenir le pouvoir au Bahreïn… Le Yemen dont le pouvoir vendredi 17 mars fait tirer sur les manifestants, faisant plus de 50 morts…

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